Forçage radiatif

La Terre reçoit de l'énergie du Soleil. Une partie de cette énergie est réémise vers l'univers. Le bilan de ces échanges est appelé le bilan radiatif. Il est nul si le système climatique est à l'équilibre. Depuis quelques décennies, cet équilibre est perturbé par les activités humaines.

On appelle forçage radiatif la différence, mesurée au sommet de l’atmosphère, entre la puissance radiative reçue et la puissance radiative réémise vers l’espace :

• lorsque le forçage radiatif est positif, il entraîne un réchauffement de la Terre ;
  
• lorsqu'il est négatif, il entraîne un refroidissement de la Terre.
  

Le forçage radiatif est exprimé en watt par mètre carré (W/m²) : c'est une puissance énergétique transférée dans un système par unité de surface. 

Observons le forçage radiatif en 2011 par rapport à celui de 1750.

• En 1750, le forçage radiatif est nul (0 W/m²), le système est à l'équilibre.
  
• En 2011, certains composants de l'atmosphère, notamment d'origine anthropique (dus aux êtres humains), sont responsables d'un forçage radiatif positif. Ce sont les valeurs supérieures à 0 W/m² dans les deux graphiques ci-dessous.
  
• D'autres contribuent à un forçage radiatif négatif (barre verte) et contribuent donc à un refroidissement.
  

Voici les différentes composantes de cette évolution :

La résultante (courbe noire) est largement positive, et la valeur du forçage radiatif anthropique atteint 2,29 W/m² en 2011.

Du côté négatif de l’axe du forçage radiatif :

• les pics sont les éruptions volcaniques : elles ont un puissant effet refroidissant mais très court et n’influent pas sur la tendance ;
  
• le changement d’usage des sols et les aérosols sont plus constants, avec une légère stabilisation sur la fin.
  

Du côté positif de l’axe du forçage radiatif :

• on note l'importance de la part jouée par les gaz à effet de serre ;
  
• le « noir de carbone » déposé sur la neige et les traînées de condensation des avions ont un léger effet, tout comme les variations solaires.